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Dependence
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By No author
05/02/2009

 

La dépendance

 

Dépendance à l’alcool, au jeu, à la drogue ou au sexe, ces problèmes peuvent vite miner une vie et ruiner une vie de famille. Qu’est-ce que la dépendance ? D’où vient-elle ? Comment traiter les personnes atteintes de dépendance ? Un éclairage de Philippe Jacquet, psychothérapeute français à Londres.

Pensez- vous que le fait de parler la même langue est important lors du processus thérapeutique?
Lorsqu´ on étudie la façon dont les êtres humains communiquent entre eux, ce que l’on constate, c’est que nous communiquons via la parole, le corps et la voie (le ton, le rythme)
Je pense qu’avoir un thérapeute qui peut vous comprendre à travers ces différentes modalités de communication est primordial.
Etudier dans différents pays m’a fait prendre conscience aussi de l’impact de la « culture » sur le processus thérapeutique.
Il serait recommandable d’aller voir quelqu’un qui parle votre langue et qui est conscient de votre culture.

Comment définissez- vous la dépendance ?

La dépendance : est une substance, personne(s) ou comportement(s) compulsifs (ex : le jeux de hasard, le sport, la masturbation compulsive) que l´on n’arrive pas à arrêter malgré les conséquences négatives sur notre vie.

Durant ma carrière, j’ai souvent entendu des gens faire des comparaisons entre les différentes dépendances. Ex : alcool c’est moins grave que…L´héroïne c’est pire que… Le cannabis, c’est une drogue douce

Selon moi, ces différentes dépendances font différentes pièces d’un même bateau et son nom n´est autre que le TITANIC.
Sa destination est toujours la même : l´Hôpital, la Réhabilitation institutionnelle, la Prison ou le Cimetière.
Pour moi, il y a trois phases qui caractérisent la consommation d’alcool, drogues et comportements compulsifs :

1 Phase. La consommation engendre des plaisirs chez le dépendant.
2 Phase. La consommation engendre des plaisirs et des problèmes.
3 Phase. La consommation n´engendre que des problèmes.


Ce qui est sûr, c’est que la troisième phase arrive toujours.

D’où vient la dépendance ?

Cette question suscite beaucoup de débats dans les différentes écoles thérapeutiques. Je suis sûr que si vous posez cette question à un psychanalyste et à un thérapeute qui pratique le CBT, vous allez recevoir deux réponses différentes. Je pense que ces deux réponses auront chacune leur part de vérité. La réponse dépend de la manière dont on conceptualise la “dépendance”.

Au lieu de parler de dépendance, il me semble beaucoup plus exact de parler de “personnalité dépendante”. A travers ma carrière j’ai vu des personnes arriver en centre de traitement pour héroïne. Ils finissent leurs traitements, ne consommant plus d’héroïne mais deux ans plus tard je les vois revenir pour alcool. Ou quelqu’un qui vient en centre de traitement pour cocaïne et plus tard il revient pour une dépendance au sexe.

Pour revenir à la question initiale, “d’ou vient la dépendance ”. Voici différents facteurs qui y contribuent:

Gênes héréditaires
Le système familial
L´environnement social
Déséquilibre des neurotransmetteurs
Difficulté a gérer les émotions
Difficulté d ‘accepter la réalité
Difficulté d’être en relation avec soi-même et les autres
Trauma(s)
Différents problèmes psychologiques

Quels sont les symptômes de la dépendance à l’alcool, la drogue et au sexe ?

Alcohol Dependence

Alcool

Voici quelques symptômes de personnes qui souffrent d’alcoolisme:


• Une consommation d’alcool secrète, en le cachant à votre entourage
• Le sentiment qu’un verre n’est jamais suffisant
• Des pensées obsessionnelles et des comportements basés sur la consommation d’alcool
• Penser constamment au lieu et au moment de votre prochain verre
• Perte de concentration et de contrôle, les mains qui tremblent et perte de connaissance
• Etre sur la défensive lorsqu’on vous pose des questions sur votre consommation d’alcool
• Avoir des difficultés à fonctionner efficacement au travail
• Boire seul
• Passer plus de temps dans un bar ou un verre à la main à la maison qu´avec des amis
• Avoir besoin de prendre un verre pour se détendre, ou pour éprouver un sentiment de confiance en soi ou d’appartenance

Cette liste de symptômes n’est qu’à titre d’information. Elle ne peut en rien être un substitut à une évaluation par un professionnel. Si vous êtes préoccupé par votre consommation d’alcool, allez voir votre médecin ou appelez un professionnel.

 

 

 

 

 

Drogue


Voici quelques symptômes de personnes qui sont dépendantes aux drogues.
• Un besoin grandissant de prendre de la drogue pour se détendre
• Une dépendance grandissante à des médicaments donnés sur ordonnance
• La perte de relations ou une mise à distance de plus en plus grande des relations
• Changements d’humeur, anxiété et une dépendance grandissante à la drogue pour pouvoir stabiliser son humeur
• Périodes d’abstention de plus en plus courtes
• Pensées obsessionnelles au sujet de la drogue et sensations de manque
• Prise de jours de congés à cause de la fatigue occasionnée par la consommation de drogue
• Difficultés de concentration
• Dettes de plus en plus importantes dues à l’augmentation grandissante de la consommation de drogue
Si vous avez des préoccupations à propos de votre consommation, allez voir un spécialiste.


Dépendance au sexe


Voici quelque symptômes de personnes qui souffrent de dépendance au sexe
• Un intérêt particulier pour les contenus adultes sur internet ou sur DVD
• Passer plus de temps à surfer sur internet ou regarder des matériels à caractère sexuel que vous ne le souhaiteriez
• Un sentiment de dégoût ou de honte après s’être adonné à ce type de comportement
• Se débarrasser de magazines ou de DVD pour ensuite les reprendre
• Se sentir incapable d’arrêter son comportement
• Promettre à son partenaire que votre comportement est sous contrôle et que vous ne recommencerez pas, puis se rendre compte que vous recommencez inévitablement
• Dépenser de l’argent pour des hommes et des femmes afin de les séduire, ou de les faire passer du temps avec vous
• S’inquiéter des risques pour la santé encourus lors des rapports sexuels
• S’ennuyer, se sentir triste et déprimé ou constamment anxieux jusqu'à ce que vous agissiez


Comment traitez-vous ces problèmes?
Je ne traite pas des problèmes, je traite des personnes.
Je traite ces personnes en créant un espace où ils peuvent parler librement, sortir de leur isolement. Je les aide à recommencer tout doucement d’être en contact avec eux-mêmes. Mettre du sens à ce qu’ils vivent et à leur vie.
Les personnes qui souffrent de dépendances, généralement ne veulent pas arrêter parce que la drogue ou l’alcool ne sont pas bons pour la santé; ils veulent arrêter parce que “leur dépendance” qui était une solution à leur vie (souffrance émotionnelle, éviter de prendre leurs responsabilités) ne marche plus et génère ses propres problèmes.
Je pense que c’est important qu’ils prennent conscience de la réalité de leur dépendance.
Mon travail est de les aider à prendre conscience de cette réalité et les supporter à travers les sentiments que celle-ci génère.
Il est capital d’aller voir votre médecin avant d’entreprendre une désintoxication.


Faut-il parfois interner ces personnes?
Oui, quand ils sont un danger pour eux-mêmes ou pour les autres. Malheureusement s’il n y a pas un suivi sous forme de dialogue, il n’y a pas beaucoup de chance que la personne reste abstinente.


A partir de quand voit-on des résultats?
Quand le dépendant commence à apprécier sa vie sans drogue. Quand son état d’esprit change de “je ne peux pas consommer “ à “ je peux consommer mais je ne veux pas parce que je mérite mieux.

 


 

 

Philippe Jacquet

Pour plus d'information contacter:

Philippe Jacquet 

COMMENTS:

04/08/2012 - zallen said :

ca donne faim je regrette de ne pas avoir plus de deitals sur olivier; des photos de lui de ses amis de son programme de ses objectifs les photos sont superbes la france n'est pas vraiment joyeuse ni dynamique en ce moment et je me dis qu'il a rudement bien fait de se casser la vie doit etre la bas plus interessante plus vraie bonne continuation

05/11/2009 - JRADOGEWSKI said :

JE VAIS PARTIR EN CURE POUR L ALCOOL 1 MOIS DANS UN CENTRE CELA FAIT 2 FOIS J AI PEUR DE NE PAS Y ARRIVER EN REVENANT CHEZ MOI .JE VAIS LAISSER MON FILS DE 17 ANS 1 MOIS LUI IL EST CONTENT MAIS J AI PEUR DE FAIRE CELA ENCORE UNE FOIS POUR RIEN . LA PREMIERE ETAIS D UNE SEMAINE CELA ETAIS PEUX ETRE TROP JUSTE . J AI PAS LE MORAL J AI L IMPRESSION QUE JAMAIS JE M ENSORTIRAIS.

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