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Politique/Economie

Non, l’Ecosse ne sera pas indépendante. Non, mais...

By Marie Decreme
19/09/2014

Avec une participation massive au référendum, les Écossais ont majoritairement rejeté l’indépendance de leur pays par 55% contre 45% le 18 septembre. Pour autant, trois grands partis britanniques ont promis deux jours avant le scrutin d’étendre la dévolution de l’Ecosse. Et si le non était une victoire des indépendantistes ?

« Pile je gagne, face tu perds » : le pari lancé par Alex Salmond serait-il truqué ? L’Ecosse a dit « non » à son indépendance hier, mais elle devrait considérablement gagner en autonomie, grâce aux engagements pris par la Grande Bretagne en début de semaine. Le 5 septembre dernier, lorsque des sondages donnent le « oui » en tête pour la première fois, c’est la douche froide pour David Cameron. Pour éviter ce scénario catastrophe, le Royaume-Uni a multiplié les déclarations d’amour à l’Ecosse.

Le soulagement et la joie du camp du "non"

Les unionistes semblent avoir joué la carte de la dernière chance avec les écossais : ils leur ont promis la « dévo max ». Ce transfert maximum de pouvoirs au parlement d’Edimbourg porte sur la collecte des impôts, leur utilisation, et sur le système de protection sociale. Ces pouvoirs étendus donneraient donc une plus large autonomie financière à l’Ecosse, d’ici cinq mois – un délai relativement court pour modifier des lois  constitutionnelles complexes.

La mise en place de cette nouvelle dévolution risque de perturber sérieusement Westminster. D’abord, on s’inquiète de la rapidité avec laquelle les pouvoirs du parlement écossais devraient être revisités : le Royaume-Uni est à la recherche d’une « solution durable », rien ne sert de « se précipiter tête baissée dans de nouvelles lois », écrit Nicola McEwen, professeur de l'université d'Edimbourg. Les députés unionistes risquent de réagir eux aussi : pourquoi donnerait-on plus de pouvoirs à l’Ecosse et pas aux autres régions du Royaume-Uni ?

Quoi qu’il en soit, les trois partis britanniques ne peuvent plus reculer. Reste à savoir si ces nouvelles compétences suffiront à satisfaire les revendications des indépendantistes ; le Scottish National Party se définit lui-même comme un « parti gradualiste ». Il gagne du terrain : un parlement indépendant, le Scotland Act, maintenant le référendum... A quand la prochaine étape ? 

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