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Tahar Rahim
Culture

Tahar Rahim, acteur nature dans la peau de personnages torturés

By Justine FRETIGNE
25/02/2016

Six ans après s'être vu attribuer deux César pour sa performance dans Un Prophète, de Jacques Audiard, Tahar Rahim poursuit sa route et enchaîne les tournages. Aujourd'hui âgé de 34 ans, l'acteur français a joué dans des dizaines de films, et dans une poignée de séries TV. Il fait désormais partie des grandes figures du cinéma français et a joué au côté des plus grands :  Antonio Banderas dans Or noir, Léa Seydoux dans Grand Central, Omar Sy et Charlotte Gainsbourg dans Samba… Nous l'avons interviewé à l'occasion de la sortie britannique de sa nouvelle série, The Last Panthers, dans laquelle il interprête un policier franco-algérien. 

The Last Panthers, une série TV presque comme au cinéma

Affiche de The Last Panthers
Affiche de The Last Panthers
Bien qu'il ait "toujours eu un faible pour le cinéma", qui constitue encore aujourd'hui son rêve le plus fou, Tahar admet avoir "beaucoup aimé jouer dans The Last Panthers et explorer la liberté insoupçonnée qu'offre le tournage d'une série télé". En dehors du rythme - qui était bien plus intense que sur les tournages de films - en tant qu'acteur, il n'a pas remarqué de grandes différences entre le travail qu'il fournit habituellement lors des tournages de films et celui qu'il a dû fournir pour une série comme The Last Panthers. "C'était comme du cinéma à la télé", explique-t-il. L'histoire commence dans une luxueuse bijouterie de Marseille, quand des membres du gang des Pink Panthers font violemment irruption et dérobent des diamants d'une valeur de 15 millions d'euros. S'ensuit alors une course poursuite avec la police, au cours de laquelle l'un des malfrants tue accidentellement une petite fille de 6 ans. Khalil (Tahar Rahim) est chargé de mener l'enquête à Marseille, alors que l'intrigue voyage en Europe de l'Est et bientôt à Londres. "J'ai trouvé la complexité et la dualité de mon personnage très intéressantes", explique Tahar. "Il cherche la rédemption, mais s'enfonce toujours un peu plus et entraîne inévitablement ses proches avec lui". Au cours des 6 épisodes, la violence se déchaîne et Khalil se retrouve englué au cœur d'une tragédie à rebondissements. 

The Last Panthers sort en DVD et Blu-ray au Royaume-Uni le 7 mars. La bande annonce est disponible ci-dessous. 

En 2016 : deux sorties de films et deux shootings

En dehors de la sortie de The Last Panthers, l'agenda de Tahar est bien rempli pour l'année à venir. Il est en effet sur le point de sortir deux drames : Réparer Les Vivants, réalisé par Katell Quillévéré et adapté d'un livre de Maylis de Kerangal, et La Femme de la plaque argentique, de Kiyoshi Kurosawa. Dans Réparer les Vivants, Tahar joue le rôle d'un infirmier en charge de coordonner le transport d'un cœur, du jeune surfeur en état de mort cérébrale auquel il appartenait, à la mère condamnée dont il pourrait prolonger la vie. "Mon personnage a pour mission d'aider les parents à déterminer quelle aurait été la décision de leur fils. C'est un rôle très psychologique, et mon premier rôle en tant que docteur", explique Tahar. Dans le nouveau film de Kurosawa, Tahar devient l'assistant d'un photographe qui impose à sa fille des séances de pose à la fois interminables et douloureuses, au cours desquelles la jeune fille semble prise au piège dans les griffes de son père. 

En parallèle, Tahar va bientôt commencer à tourner dans l'adaptation au cinéma du livre de Karine Tuil L'invention de nos vies, ainsi que dans le nouveau film de Teddi Lussi Modeste, dans lequel il interprêtera un humoriste... "Mais ce n'est pas une comédie", previent-il. 

Tahar Rahim jouera-t-il dans une autre comédie ?

Tahar Rahim with Omar Sy in Samba
Tahar Rahim avec Omar Sy dans Samba

“J'adorerais ça !”, répond-t-il, enthousiaste. Son sourire lumineux et son regard plein de tendresse sont à se demander pourquoi "au début, il était difficile pour les réalisateurs de [le] voir dans des rôles comiques". "Maintenant que j'ai joué dans Samba (d'Eric Toledano et Olivier Nakache) et Le Père Noël (d'Alexandre Coffre), je pense que le message est passé”, analyse Tahar. "Mais avant d'accepter un rôle, je prends toujours trois critères en compte : le script, le personnage et le réalisateur", explique-t-il. "J'ai déjà reçu plusieurs propositions de comédies, mais elles ne me convenaient pas", ajoute-t-il, simplement.

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