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Les Républicains : n’oublions pas les Français de Londres !
Les candidats à la primaire de la droite et du centre se déclarent les uns après les autres, et les campagnes se mettent en place. Les politiques de déplacent dans toute la France pour rencontrer les adhérents de leur parti. Mais ils n’en oublient pas pour autant les expatriés de Londres. Nombreux sont ceux qui sont déjà venus ou prévoient de venir dans la capitale britannique pour rencontrer la communauté française.
Quand les politiciens traversent la Manche
“Les lycées français, les collèges français, les écoles françaises, l'Alliance française à l'étranger, c'est capital pour l'influence de la France. Grâce à eux on continue à parler Français dans le monde” disait Nicolas Sarkozy, le 30 mai dernier, lors de la rencontre de la fédération des Français de l’étranger. Le président Les Républicains donne le ton : les expatriés français ne doivent pas être mis de côté.
Les candidats aux primaires sont sur la même longueur d’ondes. Nombre d’entre eux sont déjà venus à Londres pour rencontrer la communauté française de Grande Bretagne : François Fillon et Bruno Le Maire en février, Nadine Morano en mai… Et s’il n’est pas officiellement candidat, Nicolas Sarkozy s’est lui aussi rendu de notre côté de la Manche pour une réunion publique le 23 mars. Et d’autres meetings sont prévus pour les mois à suivre : Geoffroy Didier le 1er juin, Frédéric Lefebvre le 13 juin, Jaques Myard le 16 et Eric Woerth le 30 juin présenteront leur programme aux adhérents LR. Enfin, Alain Juppé viendra parler aux Français de Londres le 4 juillet.
L’engagement des Français de Londres dans la politique
Evidemment, si les candidats se déplacent, ce n’est pas pour rien. Car même s’ils vivent à l’étranger, les Français expatriés sont toujours autant intéressés par ce qui se passe dans la politique de l’hexagone. Des comités sont créés dans chaque pays pour soutenir les candidats. Le comité de soutien à Alain Juppé de Londres se targue notamment d’être le plus actif parmi les autres groupes de soutien au maire de Bordeaux. Les juppéistes londoniens ont créé un magazine, L’Appel, consacré au candidat et à son programme pour les présidentielles de 2017. “Le magazine sert à sensibiliser les Français de l’étranger aux primaires de la droite et du centre, confie David Blanc, président du comité de soutien à Alain Juppé au Royaume-Uni. Ils doivent prendre conscience de leur responsabilité et aller voter.”
On peut notamment trouver les candidats sur les réseaux sociaux. Un groupe Facebook est dédié aux primaires Les Républicains pour les Français de Grande Bretagne, et de nombreux meetings sont organisés entre sympathisants. Si les politiciens sont aussi présents sur le web, c’est notamment grâce aux jeunes qui les soutiennent. “Nous avons soif de renouveau politique, explique Clémence Hautefort, du comité Jeunes avec Juppé (JaJ) au Royaume-Uni. Nous sommes dynamiques, et nous avons plus de temps libre en tant qu’étudiants. Nous sommes les premiers touchés par le chômage et nous voulons nous sentir utiles à la société en nous impliquant en politique.”
Comment voter ?
Pour voter les 20 et 27 novembre prochain, il faut être inscrit sur les listes électorales de la primaire, payer 2€ de participation par tour de scrutin et signer sur l’honneur la phrase suivante : “Je partage les valeurs républicaines de la droite et du centre et je m’engage pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France.”
Les modalités de vote pour les primaires sont encore floues puisque les candidats sont divisés sur la manière dont il devrait se tenir pour les expatriés français. Sous format papier ou par internet, pour l’instant, la Haute autorité et le bureau Les Républicains ont fait un compromis. Ainsi, le vote papier sera maintenu pour certaines grandes villes du monde, qui sont encore à déterminer. Les Français vivant en zone reculée pourront voter électroniquement. Mais cette décision n’est pas de l’avis de tous.
Nicolas Sarkozy défend le maintien du vote par bulletins. Selon le président du parti, autoriser les Français de l’étranger à voter par voie électronique, alors que ceux de l’hexagone se prononceront dans leur bureau de vote, créerait “une rupture d’égalité contraire à nos principes constitutionnels”.
Mais une majorité de candidats est en faveur du vote électronique pour les expatriés. Un vote uniquement par bulletin pourrait causer une baisse de participation, mais surtout, certains expatriés ne pourraient pas voter puisque trop éloignés de leur bureau de vote. “Je souhaite qu'on puisse prévoir le vote électronique pour les Français de l'étranger compte tenu de l'éloignement et la dangerosité,” affirmait Jean-François Copé à France Info. En effet, les Français vivant en Chine ou au Canada n’auraient pas le droit de voter puisque ces pays interdisent la tenue de scrutins étrangers sur leur territoire. De son côté, François Fillon estime que s’il n’y a pas de vote électronique pour les expatriés, "une grande partie d'entre eux ne voteront pas”.
Les expatriés français au Royaume-Uni pourront donc voter pour la primaire de la droite et du centre en novembre, mais les modalités ont toujours besoin d'être clarifiées. La décision finale devrait être prise dans les semaines à venir. Nous devrions donc bientôt savoir si les Français de Londres devront ou non se prononcer au bureau de vote.
Et même si les expatriés ne vivent plus en France, ils s'intéressent toujours à la politique de leur pays et veulent faire entendre leurs opinions sur ce qui devrait être fait. "Depuis l'étranger, nous voyons que les choses peuvent fonctionner autrement. Il ne devrait pas y avoir de fatalisme à la Française. C'est ce message d'espoir et d'enthousiasme que nous cherchons à communiquer à notre pays", explique Artus Galiay, délégué Les Républicains en Grande-Bretagne. "Quand plus de 50% des jeunes Français affirment qu'ils quitteraient la France s'ils le pouvaient, on ne peut pas affirmer, comme le fait François Hollande, que "ça va mieux". Nous attendons du futur Président qu'il engage les réformes structurelles profondes dont notre pays a besoin."
Affaire à suivre dans les prochains mois.
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