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Audience members from the 18 June meeting
Politique/Economie

Plan école et référendum : les Français de Londres partagent leurs inquiétudes

By Manon Variol
28/06/2016

Samedi 18 juin, les Français de Londres se sont réunis à l'Ecole Internationale Franco-Anglaise pour discuter du plan école et de leurs inquiétudes concernant un possible Brexit. Les sénateurs des Français de l'étranger Olivier Cadic et Joëlle Garriaud-Maylam, ainsi que les membres de l'UFE (Union des Français de l’Etranger) écoutaient les requêtes et répondaient aux questions.

Réunion d'information sur le plan école

Avec près de 350.000 Français vivant au Royaume-Uni, de plus en plus d'écoles françaises ont été créées pour s'assurer que nos enfants puissent suivre le programme français. Le plan école a été mis en place pour que tous les enfants puissent avoir accès à des écoles françaises. Le but de ce mouvement : que tous les chiffres sur les étudiants français soient centralisés afin que l'administration ne se perde pas à chercher manuellement toutes les informations. Pendant des années, l'UFE a demandé la création de nouvelles classes ou de nouvelles écoles et a permis à 2.000 nouveaux élèves d'intégrer le système scolaire Français de Londres, grâce à la construction du Collège Français Bilingue de Londres (CFBL) et du Lycée international Winston Churchill.

Sophie Routier, Olivier Cadic, Carole Rodgers et Patricia Connell pendant la réunion de l'UFE
Sophie Routier, Olivier Cadic, Carole Rodgers
et Patricia Connell pendant la réunion de l'UFE

Samedi 18 juin, le sénateur Olivier Cadic, la présidente de l'UFE Carole Rodgers et la conseiller consulaire Sophie Routier ont rencontré les parents d'élèves pour les informer de la situation actuelle et écouter les éventuels autres problèmes à résoudre. Car même si de nombreux élèves ont pu trouver une place au sein d'une école française, leurs parents font face à d'autres soucis. Joëlle Garriaud-Maylam, elle aussi sénatrice des Français de l'étranger, était parmi eux dans la salle.

Les établissements où sont envoyés les élèves après l'école primaire était le principal problème soulevé par les parents durant la réunion. Des familles doivent déménager dans du Sud au Nord de Londres car leurs enfants sont envoyés au Lycée Winston Churchill. Certains enfants doivent faire jusqu'à 1h30 de trajet le matin pour aller en cours. Sans compter que certaines écoles primaires souffrent de cette situation puisque des familles ne veulent pas inscrire leurs enfants dans des établissements éloignés des lycées français.

Certains se demandent comment l'administration décide d'envoyer leurs enfants dans un lycée plutôt qu'un autre. Des élèves qui devaient aller au Lycée Charles de Gaulle ont finalement dû s'inscrire à Winston Churchill. La façon dont les décisions sont prises n'est pas claire. C'est pourquoi l'UFE demande à ce que des représentants des parents et des élus assistent à la commission des flux pendant qu'elle gère la répartition des élèves, mais sans prendre part aux décisions. 

Partager ses inquiétudes face au référendum

Patricia Connell, délégué consulaire, a ensuite pris la parole et lancé le sujet d'un éventuel Brexit. La plupart des Français vivant au Royaume-Uni, si ce n'est tous, étaient inquiets à l'idée de cette possibilité.

Une grande majorité des personnes présentes vivent à Londres depuis plus de 5 ans
Une grande majorité des personnes présentes
vivent à Londres depuis plus de 5 ans

Les membres du public ont partagé des moments qu'ils ont vécu avec des Britanniques. Une femme était insultée parce qu'elle était française tandis que d'autres se sont vus demander depuis combien de temps ils vivaient au Royaume-Uni. Depuis la publication de la date du référendum, les citoyens britanniques en faveur d'un Brexit semblent être de plus en plus méfiants envers les étrangers, et plus particulièrement les Français.

Que devraient donc faire les Français si le Royaume-Uni quittait l'UE ? Devront-ils quitter le pays ? Est-il conseillé de demander la nationalité britannique ? Autant de questions qui se posent tandis qu'un climat de tension se ressent de la part des pro-Brexit.

Une grande majorité des personnes assistant à la réunion vivent à Londres depuis 5 ans ou plus et ne se voient pas quitter le pays après tout ce temps. Demander la naturalisation est une étape longue et chère (1236£). Vous devrez prouver que vous vivez dans le pays plus de 6 mois par an, puis passer un test de connaissances réputé difficile. Il est également possible que l'on vous demande de prouver que vous vivez au Royaume-Uni depuis au moins 5 ans.

C'est un élément que Patricia Connell a souhaité mettre en lumière : un certificat de résidence peut être demandé dès votre arrivée au Royaume-Uni. Cela devrait faire la différence entre vous et de nouveaux expatriés arrivant après le référendum du 23 juin.

On ne sait toujours pas quelles seront les conséquences d'un Brexit, puisque les négociations entre le gouvernement britannique et l'UE n'ont pas été lancées. Mais même si ils pourraient être négatifs pour la communauté française au Royaume-Uni, ces changements n'arriveront pas avant plusieurs années. Ne cédez donc pas à la panique, il y aura d'autres solutions que de retourner en France.

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