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Réussir sans diplôme, possible?
Deux nations élitistes.
Reussir sans bagages universitaires
Les acteurs de la haute sphère politique britannique montrent que l’on peut réussir sans les bagages normalement requis en France. Par exemple, James Callaghan, est un autodidacte de la politique. Issu de la classe ouvrière et dépourvu de tout diplôme universitaire, il accède au poste le plus important du parlement britannique de 1976 à 1979. Premier ministre de 1990 a 1997, John Major, est parti de rien, avant de gravir les échelons de la « Standart Chartered Bank » et d’investir la classe dirigeante. A l’inverse, la France à nourrit ses chefs d’Etats au biberon de l’ENA, de Sciences Po ou encore de Saint Cyr, écoles les plus prestigieuses et les plus élitistes.
On compte aussi un bon nombre de businessmen anglais qui ont quitté l’école avant d’avoir obtenu leur Bac. L’exemple le plus parlant est celui de Alan Sugar, fondateur de Amstrad. Quand il quitte l’école à seize ans, qui aurait pensé qu’il deviendrait un des leaders du monde des Affaires ? C’est peut être pour cette raison qu’il lance, en 2007, une émission intitulée THE APPRENTICE (l'apprenti(e)) sur la chaîne BBC. Les candidats s'affrontent dans des épreuves où ils doivent démontrer leur talent de businessman. A la clef : une place dans la compagnie de Alan Sugar. Autre Self Made Man, Richard Branson, a suivi un parcours d’études médiocre. Son proviseur lui aurait dit "Tu finiras en prison ou milliardaire." Il avait raison puisque Branson finit milliardaire en créant la célèbre marque Virgin.
Réussir sans diplôme est donc possible en Grande Bretagne. Une étude montre que 10 pour cent des directeurs des plus importantes entreprises britanniques, n’ont pas de diplôme universitaire. Etonnant non? Alors que les plus gros PDG français sont passés sur les bancs de Polytechnique, de l ENA ou de grandes écoles de commerce.
Différence entre France et Grande Bretagne.
Bien que la France et l'Angleterre soient élitistes, elles n'ont pas les mêmes élites. Qu'ont en commun Ann Gloag ( fondatrice de la société de transports Stagecoach), Richard Branson ou encore Sir Alan Sugar ? Ils sont devenus milliardaires sans avoir obtenu de diplôme. En comparaison, les plus gros PDG de France ont eu une éducation poussée jusqu'aux études supérieures. Avec 8 582 000 d'euros de chiffre d'affaires en 2007, le groupe Lagardère a eu pour fondateur Jean-Luc Lagardère, brillant diplômé de Supelec. Bernard Arnault, autre grosse fortune de France avec le groupe de luxe LVMH, avait intégré la prestigieuse Ecole Polytechnique. Ainsi, pour les Français l'école est la voie incontournable vers la réussite socioprofessionnelle. Pour les Anglais, l'école ne garantit pas à elle seule les chances de réussite c'est pourquoi ils acceptent peut-être plus facilement leur système élitiste.
Réussir en Grande Bretagne est donc synonyme d'investissement personnel. Pour ceux qui n'ont pas eu la chance de sortir des meilleures écoles, il reste tout de même une voie de rattrapage qui est celle du travail et de l'engagement. C'est dans cette logique de se retrouver seul face à son propre sort, que la famille anglaise s'investit elle-même dans la réussite de ses enfants. Les parents anglais jugent normal de financer les études de leurs progénitures. Ce sacrifice est considéré comme un choix individuel, motivé par une société où l’on pousse à réussir par soi-même. En France cette idée serait scandaleuse et injuste, car au vu du système social français, tout le monde a droit à la même éducation et de surcroît gratuite. Cette différence est finalement le point important entre les sociétés britannique et française : la première accepte bon gré mal gré son système élitiste car elle croit au succès personnel sans passer obligatoirement par les diplômes, alors que la seconde caresse encore un rêve égalitaire, où l’éducation accessible à tous serait la clef de la réussite.
Sir Alan Sugar.
Livre à consulter : « Grandes Ecoles, la fin d une exception française
» de Thomas Lebègue et Emmanuelle Walter, deux journalistes eux-mêmes
produits du système élitistes de l’enseignement supérieur à la
française.
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COMMENTAIRES:
21/07/2010 - adrien_satigny a dit :
C'est un tres bon article. Je partage entierement ce qui y est dit! Je suis suisse et j'ai travaille quelques annees en France... le pires de ma vie! Les francais sont les rois de l'irrealisme melange a une pointe assez incroyable de mediocrite, en depit de leur soif de diplomes!!!
17/04/2009 - francagiunta a dit :
Great article - thank you.
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