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Euro 2012 : Les regrets français

By Matthieu Boisseau
12/06/2012

 

Pour son entrée dans la compétition, l’équipe de France a concédé un match nul face à l’Angleterre (1-1), autre favori du groupe D. Dominateurs mais menés au score, les Bleus ont livré une performance solide et auraient mérité mieux. 

Finalement, pour les Français, le plus difficile reste encore de savoir quelle attitude adopter à l’issue du match. Oui, ce nul concédé face aux Anglais (1-1), est un bon résultat. Déjà parce que les joueurs de Roy Hodgson menaient au score. Et surtout parce qu’il y a fort longtemps que les Bleus n’avaient pas livré un match si solide lors d’une compétition internationale. La dernière fois, c’était en 2006, lors de la finale de la Coupe du Monde perdue face à l’Italie. Seulement, les Français auraient pu empocher la victoire s’ils s’étaient complètement livrés. A commencer par le début de match, où les Bleus ont joué de prudence, jusqu’à l’excès. Méfiants, ils entamaient la rencontre avec le frein à main, comme pour rappeler que les 21 matches sans défaite qui les ont porté jusqu’en Pologne et Ukraine ne leur donnaient pas une confiance totale pour autant.

Sauf qu’à trop calculer, les Bleus se mettaient en danger, et se faisaient punir. A la réception d’un coup franc millimétré de Steven Gerrard, Joleon Lescott, d’un coup de tête aux six mètres, rappelait que les Anglais étaient maîtres des airs et du terrain (1-0, 30è). Il n’en fallait pas plus pour réveiller les Français, qui, sans tarder, sonnaient la révolte par Samir Nasri. Bien décalé par Frank Ribéry, l’ancien Marseillais trouvait d’une frappe aux vingt mètres le coin gauche du but de Joe Hart (1-1, 39è). La France revenait à égalité, mais dans le jeu et dans les têtes, les Bleus avaient pris l’ascendant. Le reste de la première période était à sens unique, et Benzema manquait de peu de permettre aux Français de basculer en tête avant la pause.

La deuxième période, morose, se résumait à une stérile domination française. Les Anglais, avec huit joueurs confinés aux basses œuvres défensives, avaient clairement décidé de fermer la boutique. Jusqu’à ce que Karim Benzema ne se décide à lancer son premier éclair du match, d’une belle frappe du droit après un superbe une-deux avec Frank Ribéry. Les Bleus tentaient de forcer la décision, par Yohann Cabaye, et Karim Benzema, à nouveau. Mais les Anglais, attentifs, parvenaient toujours à opposer aux tentatives françises un pied (de Danny Welbeck), ou une main (du gardien Joe Hart). Le match nul est somme toute assez logique. Les Bleus n’étaient pas prêts à tout pour gagner. Les Anglais auraient donné n’importe quoi pour ne pas perdre.

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